Une méthode simple pour réussir votre culte familial

J’ai foi dans le culte familial. Beaucoup d’entre vous aussi, j’en suis sûr. Mais quand j’en parle avec d’autres chrétiens, et spécialement les hommes, je trouve que cette petite tradition familiale est source de beaucoup de regrets et de frustration.

 

Je crois que la meilleure façon d’apprendre à réaliser un culte familial se fait à travers l’exemple.

 

Il y a deux histoires à raconter : comment nous avons imaginé que nos cultes familiaux se dérouleraient, et comment ils se déroulent en réalité.

 

– Nous imaginions que les cultes familiaux seraient un temps significatif mis à part chaque jour où nous nous réunirions en famille pour profiter les uns des autres et nous réjouir ensemble de la présence de Dieu. Nous aurions peut-être sonné d’un carillon ou de quelque chose du genre, puis chacun serait descendu pour se rassembler dans le salon, se plonger dans la Parole de Dieu. Nous aurions peut-être même trouvé que l’un de nous chantait bien et aurait pu entonner un psaume ou un cantique. Ça semble si merveilleux !

 

Mais la réalité a été un peu différente.

 

C’est probablement deux ans après la naissance de notre premier enfant que j’ai finalement pris le culte familial au sérieux et que j’ai décidé qu’il était temps de s’y mettre.

 

Depuis ce jour, nous avons assez bien respecté ce moment. Nous avons certes changé de timing et de structure en fonction du rythme de la vie et des circonstances extérieures. Mais en gros, voilà ci-dessous la manière dont nous procédons.

 

Nous réveillons les enfants à 6h55 (car ils doivent quitter la maison à 7h45).

 

Le temps qu’ils émergent et descendent les escaliers, nous nous retrouvons tous dans le salon entre 7h et 7h05. Je suis debout depuis environ une heure et je me sens bien. Ils sont debout depuis 10 minutes et ils ne se sentent pas très bien. Ils sont recroquevillés dans leur fauteuil ou enveloppés d’un drap d’une manière assez étrange. Mais ils sont réveillés et capables d’être attentifs. À peu près. La plupart du temps.

 

Je lis un passage de la Bible, généralement un passage narratif mais, au fur et à mesure que les enfants ont grandie, j’ai aussi puisé dans les épîtres. Je lis rarement plus de 15 ou 20 versets. Je lis lentement et de manière expressive, avec juste assez d’intonation pour percer leur brouillard matinal. Je fais une pause. Quand je suis arrivé à la fin de notre passage, j’explique brièvement quelque chose à propos de celui-ci (et par « brièvement », je veux dire une minute, voire moins).

 

Puis je tente de venir avec une ou deux questions que je peux poser aux enfants, questions de compréhension.

 

Et j’explique pourquoi traiter son frère « d’imbécile » est inapproprié, lorsque nous lisons 1 Corinthiens 13. Voilà pour notre lecture de la Bible.

 

Ensuite, je prie pour eux pour la journée à venir. Je prie simplement et de manière courte, remerciant Dieu de prendre soin de nous et de pourvoir à nos besoins un jour de plus, et lui demandant de nous bénir tout au long de la journée qui commence.

 

Et nous avons terminé. Cela nous a pris 5 à 10 minutes. C’est moins que ce que ça pourrait être, mais c’est quelque chose. Ça nous oblige à commencer notre journée ensemble, et ça nous oblige à commencer notre journée ensemble avec le Seigneur.

 

Certains jours, je dois me rendre tôt au travail et j’ai quitté la maison avant que la famille ne soit debout.

 

Ces jours-là, nous utilisons le même format, mais nous le faisons après le dîner au lieu de le faire avant le petit-déjeuner. Certains jours, nous oublions tout simplement de faire notre culte familial tous ensemble. Certains jours, nous sommes pleins de bonnes intentions, mais la vie nous amène son lot de surprises et nous nous laissons distraire.

 

À un peu plus d’occasions, je ne me sentais tout simplement pas de le faire alors je me cherchais des excuses contestables. Et parce que chaque Dimanche nous nous préparons pour aller à L’église, nous ne le faisons pas.

 

Mais dans l’ensemble, la plupart des jours, dans la plupart des circonstances, nous commençons nos journées avec la Parole de Dieu et la prière. C’est l’habitude familiale la plus simple, mais je crois que c’est aussi la plus belle.

 

« Une seule question permet d’évaluer le succès de votre culte familial : en avez-vous un ? »

 

Après de nombreuses années de succès et d’échecs, nous avons réalisé qu’il n’y a pas de bonne manière de mesurer le succès d’un culte familial, si ce n’est ceci : en avons-nous un ?

 

Le point à prendre en compte est que nous construisons sur du long terme, pas sur du court terme.

 

Je suis convaincu qu’après plusieurs années, nous allons alors voir que Dieu a travaillé puissamment dans les cœurs de nos enfants et de leurs parents.

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